Connecting Columbia Union Seventh-day Adventists

Mai 2014 fonction: Quatre ans plus tard

May 2014 Visitor cover

Quatre ans se sont déjà écoulés  depuis qu’un tremblement de terre a secoué Port-au-Prince. Les membres continuent  de financer de petits projets qui laissent une marque durable en Haïti.

Histoire et photos par Taashi Rowe; Traduit par Jean cenatus Cenatus 

Le trajet qui conduit au village de Guinaudée (Jean-Rabel) requiert une voiture tout-terrain qui facilite la traversée de nombreux cours d’eau  et exige à escalader  les rudes sentiers étroits, serpentins, non éclairés et non pavés  d’une montagne escarpée.   La traversée semble être pourtant facile pour ceux qui utilisent les motos  sur lesquels s’asseyent parfois quatre ou cinq personnes.

Bien qu’environ six heures de distance séparent Guinuadée   de la capitale haïtienne Port-au Prince,  une ville très surpeuplée,  le sort des habitants de la province  dont la plupart vivent dans des taudis  ne diffère guère de ceux de la capitale. Ils végètent  dans une pauvreté à déchirer le cœur. Quatre ans plus tôt, un séisme fatal d’une magnitude de 7.0  avait dévasté  la capitale.  Haïti devint le point de mire du monde et reçut des dons venus de partout. Guinaudée ne fut pas affectée par le tremblement de terre, ce qui ne diminue en rien son besoin  en aide.

Haïti a connu pas mal de déboires tant  économiques qu’écologiques.  Le plus récent, le séisme de 2010 qui tua plus de 230,000 personnes. Et pour joindre l’insulte à l’injure, elle fut frappée, un peu plus tard, par une épidémie de cholera causée par les «  casques bleus » de L’ONU stationnés dans le pays. On enregistra plus de 8000 décès et  dénombra un total de 635,000 autres individus infectés par la plaie. L’ile considérée comme le  pays le plus pauvre de l’hémisphère occidental avec ses  10 million quatre cents mille habitants  souffre d’un grand besoin économique et de développement –électricité, eau potable, une éducation basique ne sont pas garanties.

Créer un lendemain meilleur

Travaillant sans un budget fixe, Yveniel  St Luc et Joseph Valcin  veulent aider. Le premier est un pasteur s’occupant de trois églises de la fédération Allegheny  East et l’autre, membre de l’Atlantic Union Conference. Bien qu’Haïti ait reçu  la promesse de milliards de dollars pour l’aider à se relancer, Yveniel et Valcin n’ont  pas eu d’accès à ces sources financières.  Ils ne comptent que sur les membres des églises de l’Amérique du nord  et quelque 20 autres églises de la Columbia Union pour seconder leurs efforts.

« Nous ne pouvons pas aider tout le monde, mais nous faisons de notre mieux » explique St. Luc qui voyage à  Gunaudée depuis 2008, suite  à une sécheresse qui a causé famine dans la communauté. Tandis qu’il leur servait à manger, il observa l’état lamentable de l’église située non loin de sa ville natale.

Le  sanctuaire sert à la fois de lieu d’adoration le sabbat pour les quelque 300 membres d’eglise et d’école pour plus de cents enfants  au  cours de la semaine. Plusieurs  murs de l’édifice sont lézardés et le toit est en danger de s’effondrer. Valcin, un ingénieur civil estime qu’il faudra 58,000 dollars pour rénover le bâtiment. La tache se complique d’avantage  quand on comprend selon les propos du pasteur de l’église, Auguste Maxonnes,  que ses membres ne possèdent presque rien.

Entre temps, les hommes veulent construire une école pour leurs enfants.  Dans ce pays où 77 pourcent de la population vit dans la pauvreté, l’agence américaine pour le développent internationale déclare ce qui suit :

Près de 35 pourcent des jeunes haïtiens sont analphabètes et en ne fréquentent l’école que pour quatre ans…  Pour  les familles à faible revenus, les dépenses de scolarisation  qui s’élèvent à  40 pourcent de leur salaire, représentent un véritable défi.

Pour compliquer d’avantage la situation,  le gouvernement  affirme que le  tremblement de terre de 2010 a endommagé ou détruit 80 pourcent des écoles primaires et secondaires  des endroits affectés par la catastrophe. (usaid.gov/haiti/education).

Toutefois, dans un pays tel qu’Haïti, déjà peuplé de groupes de bienfaisance, on peut se demander s’il est bénéfique d’envoyer de l’argent à un  petit groupe.   « Si c’est pour  répondre aux besoins d’une école dit Valcin, j’embrasse l’initiative. Mais, si au contraire on  ne cherche qu’un palliatif, je m’y oppose». Il  qui croit que l’éducation  offre le seul de  moyen de  se tailler une place au soleil.  « Nous devons [aider]… les gens à gagner leur vie ».

Il a fallu trois ans, mais ils ont pu avec l’aide reçu de certains intéressés de la conférence Allegheny East et des membres de Salem  -  ancienne église de St. Luc à East Orange New Jersey, construire une école à Guinaudée.  L’école emploie neuf enseignants qui travaillent sans rémunération pendant les trois derniers mois. Les parents ne peuvent payer l’écolage pourtant modéré. La  persistance de la sécheresse se voit  dans les plantes qui jaunissent  sous l’ardeur du soleil.  La plupart des résidents sont fermiers.  Malgré tout, les enseignants ne désistent pas. Ils continuent à  pourvoir aux instructions des enfants.

Pavant un chemin  pour l’évangile

De l’autre cote de l’île, près de la frontière de la  République Dominicaine, un autre petit  groupe d’adventistes travaille d’arrache –pied. Le village de Bois Pins à Las Cahobas est éloigné de trois heures de la capitale, et de trois heures et demie lors des manifestations politiques qui ralentissent la circulation.  Ronald Magloire et son épouse  Marjorie ont réussi  à  construire  une maison et une école sur les hauteurs du Morne Cabrit.

Originaires d’Haïti, ces membres de  la Southern Union  n’envisageaient pas de devenir missionnaires  à plein temps. Mais à la suite du séisme, Marjorie, une infirmière, dit à son mari : «Dieu nous  appelle. Allons en Haïti ».

Ils reçurent des menaces contre leurs  vies  mais ils ont persévéré dans leurs travaux missionnaires.  Initialement attirés par le problème des enfants orphelins, ils utilisèrent leur propre argent pour s’acheter un terrain loin  de la zone de danger.  Et, travaillant de concert avec Larry Hahn de  la Southern Union,  directeur du Upward Bound Ministries, ainsi que Norma Nashed, un des membres de la Columbia Union  en charge de Restore a Child, une organisation à but non lucratif, ils poursuivirent leur mission.

Cependant, Ils réalisèrent qu’ils n’existaient  pas  d’orphelins dans la région. Il n’y avait non plus d’école ou d’église Adventiste  dans la minuscule communauté de Bois  Pin.  Donc Nashed, Rhan, and les Magloire organisèrent des levées de fonds qui leur permirent de construire la « Restore a Child Academy »,  un bâtiment parasismique. Encore une fois,  Valcin joua le rôle de concepteur et de constructeur, mais  après s’être rassuré que le groupe n’était pas intéressé dans la « construction d’un autre taudis ».

Six mois plus tard, le premier étage  comptant 6 salles de classe fut achevé. 105 étudiants  fréquentent l’école.  L’écolage et les uniformes  présentent  un nœud-gordien pour les   parents démunis.  Nashed qui parle couramment le français a visité chaque maison en particulier et a promis aux parents l’impossible- que leurs enfants recevront une éducation malgré la pénurie d’argent.

Nashed qui  a grandi en Jordanie dans une famille de neuf enfants explique qu’il répond à une injonction divine en déclarant que « c’est ce que ferait Jésus ». Je me dédie aux enfants- spécialement aux orphelins- ce qui ne changera jamais. La Sœur [Ellen G.] White déclare que « »ces enfants nous sont échus en partage.  Nous ne pouvons pas les négliger ».

L’école de Bois Pin n’est qu’un commencement. L’équipe planifie l’érection d’un lycée, d’une école vocationnelle, d’une clinique médicale et  d’une aire de jeu. Cette vision coûtera la somme gigantesque de  1 million 500,000 mille dollars and ils sont bien loin de réunir cette somme. En dépit de tout, le groupe a eu raison de célébrer au cours de la dédicace de l’école. Les mères de famille ont conjugué leurs efforts pour décorer les tables avec des fruits et des fleurs.

« L’éducation est un don, » dit Ronald. « Nous voulons aussi prêcher l’évangile et nous engager dans des travaux médicaux. Nous espérons nous servir de cette école pour paver le chemin de l’évangélisation pas seulement en paroles mais aussi  en actes ».

Regardant en avant

De l’extérieur, et peut être même de l’intérieur, les nombreux défis du pays semblent être insurmontables- longtemps après le séisme des centaines de milliers d’individus vivent toujours dans des camps, de nombreuses régions restent dangereux, des montagnes de débris remplissent la capitale et en dépit de la présence de nombreux camions qui déblaient les rues, les progrès sont plutôt lents. Les Haïtiens sont résilients  et fiers de leur histoire. Haïti est en effet la première république à obtenir leur Independence. (Ils se sont libérés du joug des Français en 1804.) Et c’est cette fierté et cette résilience qui poussent tant ceux qui vivent à l’intérieur qu’à l’extérieur  du pays à travailler pour aider l’ile à sortir de son impasse.

« Je me soucie de mon pays » dit Ronald. « Nous sommes pauvres mais les potentiels existent. Je voudrais  accomplir du travail missionnaire jusqu’au retour du Seigneur ».http://restoreachild.org/donate-haiti/Pour plus de enseignements au sujet des ces ministères, visitez echoofhaiti.org ou restoreachild.org/donate-haïti.

Plus de 6% de ceux qui ont contracté le chlorera après l’éruption de la maladie selon de nouvelles donnés. The Henry Kaiser Foundation January 10,2013.

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Lire la suite de notre numéro de mai:

Les participants

Haïti en chiffres  

Pasteur Yveniel St. Luc (en haut au centre) avec les enseignants et les élèves à Guinaudé. Photography by Taashi Rowe Pasteur Yveniel St. Luc (en haut au centre) avec les enseignants et les élèves à Guinaudé.
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Un étudiant en compagnie de Norma Nashed, Ronald Magloire et Joseph Valcin à  Restore a Child Academy (voir aussi les photos prises à Bois Pins). Photography by Taashi Rowe Un étudiant en compagnie de Norma Nashed, Ronald Magloire et Joseph Valcin à Restore a Child Academy (voir aussi les photos prises à Bois Pins).
Photography by Taashi Rowe

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